30 avril Vie des Saints
Sainte CATHERINE de
SIENNE, VIERGE (XIVe SIÈCLE)
Sainte Catherine
naquit à Sienne, en 1347, d’un teinturier nommé Benoncasa et fort estimé pour
sa vertu.
Douée des plus
rares qualités de l’esprit et du corps, elle brillait aussi pour les dons les
plus précieux de la grâce ; aussi était-elle l’objet de l’estime et de l’admiration
universelles.
De bonne heure elle
consacra à DIEU sa virginité, mais elle fut mise à une rude épreuve lorsque ses
parents voulurent plus tard la marier.
Il n’est rien qu’elle
ne souffrît à cette époque.
DIEU cependant la
délivra, en lui rendant la bienveillance des siens, qui finirent par seconder
ses pieux desseins.
Elle se livra dès
cet instant aux œuvres les plus méritoires de charité et aux plus austères
pénitences.
Rarement elle se
permettait l’usage du pain ; des herbes bouillies sans assaisonnement
faisaient sa nourriture ordinaire ;
elle portait un
cilice et une ceinture de fer garnie de pointes aiguës, dormait peu et sur la
terre nue.
Ces austérités
augmentèrent lorsqu’elle eut pris l’habit du tiers-ordre de Saint-Dominique.
Le démon, jaloux de
la vertu et du mérite de Catherine, voulut la troubler : il répandit dans
son esprit les images les plus pénibles pour un cœur fidèle au DIEU de pureté.
La sainte résista
courageusement, avec l’aide de la grâce, et DIEU, content de sa servante, mit
fin à cette lutte, et l’esprit immonde se retira.
Sa charité lui
inspira des prodiges d’abnégation et de dévoûment.
On cite, entre
mille autres, le trait suivant : Une vieille femme était tellement
infectée de la lèpre que les magistrats avaient ordonné qu’on la transportât
hors de la ville.
Catherine se
chargea de la soigner, et bien que cette malheureuse se montrât très-ingrate et
l’accablât même d’injures, la sainte redoubla d’attentions et de zèle.
Mais sa charité
avait surtout pour objet les âmes. Aussi fit-elle un nombre très-considérable
de conversions.
Elle rendit aussi
de très-grands services à l’Église, d’abord en s’efforçant d’étouffer la guerre
des Guelfes et des Gibelins, dirigée contre le Saint-Siège sous le faux
prétexte de liberté, et ensuite en cherchant à éteindre le schisme occasionné
par le séjour des papes à Avignon.
Grégoire XI siégeait
alors dans cette ville. Il avait fait vœu de retourner à Rome.
Catherine vint le
trouver, lui fit connaître qu’elle était informée de ce vœu, bien que le
Pontife n’en eût rien dit à personne, et l’exhorta à l’accomplir.
Elle lui écrivit,
après son départ, plusieurs lettres pour l’affermir dans ce dessein et le
presser de hâter son retour dans la ville éternelle.
Grégoire se rendit
à ses instances, partit pour Rome et y rétablit le Saint-Siège en 1377.
L’année suivante,
un nouveau schisme éclata à l’occasion de la concurrence que Clément VII, pape
d’Avignon, fit à Urbain VI.
Catherine se
déclara hautement pour la légitimité de ce dernier, et mit tout en oeuvre pour
le faire reconnaître par les cardinaux qui avaient élu Clément à Avignon.
Elle mourut enfin,
en 1380, à l’âge de trente-trois ans.
Des miracles
nombreux attestèrent sa sainteté et Pie II la mit au nombre des saintes.
PRATIQUES. — Aimons l’Église, travaillons à sa prospérité,
prions du moins beaucoup pour elle, et méritons par notre humilité et notre
pénitence d’être exaucés.
PRIÈRE. — Accordez-nous, Seigneur, quelques étincelles du
feu sacré dont vous embrassâtes votre servante Catherine, et faites-nous aimer,
comme elle , la mortification et la charité.
A.I.
Note: Pour ce qui est des pénitences extraordinaires que Sainte Catherine faisait, nous recommandons vivement à toute personne intéressée par des pénitences rigoureuses de ne rien faire sans l'avis d'un saint confesseur éclairé, catholique traditionaliste 'survivantiste' (qui croit à la survie de Paul VI et qui le confesse comme seul Pape légitime à l'exclusion de tout autre).