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31 mars
- SAINT AMÉDÉE, DUC DE SAVOIE
( XVe SIÈCLE ).
Ce saint naquit à Thonon,
le 1er février 1435, de Louis II, duc de Savoie, et d’Anne, son épouse, qui l’éleva selon l’esprit
du christianisme. À l’âge de dix-sept ans, il fut marié à une princesse de
France, sœur de Louis XI, laquelle avait le même goût que lui pour la piété.
Aussi la cour eut-elle bientôt changé de face, et la religion y fut-elle
honorée et pratiquée. La justice fleurit dans ses États autant que la piété. Il la rendait lui-même à certaines heures du
jour, car son temps était si bien réglé que tous ses devoirs étaient accomplis
à heures fixes. La charité pour les pauvres était pour lui une véritable passion.
Non-seulement il versait ses trésors dans leur sein, mais il les servait
souvent lui-même. Quelques-uns de ses courtisans lui ayant fait observer que c’était
avilir la royauté :
« Souvenez-vous
donc, répondit-il, que Notre-Seigneur regarde comme fait à lui-même ce que l’on
fait au plus petit des siens. Et quel plus grand honneur pour un prince que
celui de servir Jésus-Christ ? »
En 1452 la maison
de Savoie reçut la précieuse relique du Saint-Suaire. Plusieurs fois on vit
Amédée faire à pied le voyage de Chambéry à Turin, où elle est déposée, afin d’aller
l’honorer. Un tel prince dut veiller à l’éducation chrétienne des princes ses fils. Il comprit en effet que le sort de ses États,
après sa mort, dépendait du soin qu’il prendrait de leur inspirer des
sentiments dignes de leur rang et conformes aux maximes de la religion. Avant
de mourir, il leur recommanda les pauvres et les malheureux, leur rappela de
rendre la justice sans acception de personne, de servir DIEU et de faire
fleurir la religion, source de toute justice. Peu après il expira, ayant reçu
le saint Viatique et l’Extrême-Onction avec une très-grande ferveur. C’était le
31 mars 1472, à l’âge de trente-sept ans. DIEU déclara sa sainteté par un grand
nombre de miracles. Innocent XI autorisa
son culte.
A: I.
PRATIQUES. — Pères et mères, élevez vos enfants selon les
maximes de la religion, c’est le plus grand service que vous puissiez rendre à
eux et à la société ; faites-leur aimer DIEU et les pauvres, si vous
voulez attirer sur eux les bénédictions du ciel.
PRIÈRE. — Seigneur, donnez-nous de saints rois, qui
fassent régner avec eux la justice et votre sainte religion, qui mettent votre
service avant tout, et qui ne s’occupent que du bonheur de leurs peuples.
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