Monday, 8 December 2014

VIE DE SAINT AMBROISE 2ème Dimanche de l'Avent — PARTIES MOBILES MESSE DE SAINT PIE V

VIE DES SAINTS 7 DÉCEMBRE

SAINT AMBROISE, ARCHEVÊQUE DE MILAN ( IVe SIÈCLE ).

Ambroise vint au monde vers l'an 340, dans les Gaules, où son père, du même nom que lui, était alors préfet du prétoire. Sa mère, après la mort de son mari, qu'elle perdit peu de temps après la naissance de cet enfant, alla demeurer à Rome, où elle lui fit faire de bonnes études sous d'habiles maîtres, qui prenaient un grand soin de cultiver son esprit, pendant qu'elle veillait sur ses mœurs. Ayant fait beaucoup de progrès dans l'éloquence, il se mit dans le barreau, et plaida quelque temps dans l'auditoire de Probus, préfet du prétoire d'Italie. Ce préfet, charmé des belles qualités et de l'éloquence d'Ambroise, le fit son successeur, et bientôt, avec l'agrément de l'empereur Valentinien Ier, il l'établit gouverneur de la Ligurie, et lui dit en l'envoyant dans la province: « Allez, agissez, non en juge, mais en évêque. » Milan était la capitale de ce gouvernement, et le séjour assez ordinaire des empereurs en Occident. Fidèle à ce conseil, Ambroise se fit admirer par sa douceur, sa vigilance et sa probité.
Il y avait depuis vingt ans dans cette ville un évêque arien, nommé Auxence, qui mourut vers cette époque. Les évêques assemblés à Milan pour lui donner un successeur, se trouvèrent dans un grand embarras: car les orthodoxes d'un côté, et les ariens de l'autre, voulaient chacun un évêque de leur sentiment. Comme on était près d'en venir aux mains, Ambroise, qui, par sa charge, devait veiller à la tranquillité publique, alla à l'église, et parla au peuple pour le porter à faire l'élection sans tumulte. Il parlait encore, lorsque dans l'assemblée, catholiques et ariens s'écrièrent tout d'une voix: Ambroise évêque ! On dit que ce fut un enfant qui cria le premier, trois fois: Ambroise évêque ! Et que ( 581 ) le peuple répéta avec joie: Ambroise évêque ! Ce qui est certain, c'est que tous les esprits se trouvèrent réunis comme par un miracle, et s'accordèrent à le demander pour évêque.
Ce choix avait d'abord surpris tout le monde. Ambroise encore plus que les autres. Il employa toutes sortes de raisons pour porter le peuple à changer de résolution. Voyant que, malgré ses remontrances, on persistait à vouloir qu'il fût évêque, il sortit de la ville pendant la nuit pour se retirer à Pavie, mais Dieu permit qu'après avoir bien marché, il s'égarât et se trouvât le lendemain matin à une porte de Milan. Le peuple lui donna alors des gardes pour l'empêcher de s'échapper de nouveau. On envoya â l'empereur Valentinien une relation de tout ce qui s'était passé, et on le pria de donner son consentement à l'élection d'Ambroise; cette formalité était nécessaire, parce que l'élu était un de ses officiers. L'empereur, qui était alors à Trèves, répondit qu'il voyait avec plaisir qu'on eût jugé digne de l'épiscopat un de ceux qu'il avait choisis pour gouverneur et pour juges. Ambroise s'enfuit encore, et fut se cacher dans la maison d'un sénateur de ses intimes amis; mais le gouverneur ayant publié un ordre sévère contre ceux qui le cacheraient, il fut obligé de paraître, et bien qu'il fît valoir l'autorité des saints canons qui ne voulaient pas qu'on élevât au sacerdoce un simple catéchumène comme lui, il fut contraint de céder. Après avoir reçu le baptême et successivement les saints ordres, il fut sacré évêque le 7 décembre 374, à l'âge de trente-quatre ans.
Depuis son ordination jusqu'à sa mort, il vécut dans une abstinence extraordinaire. Quoiqu'il travaillât beaucoup, il jeûnait presque continuellement, ne dînant que le samedi ( 1 ),
( 1 ) On ne jeûnait point le samedi dans l'église de Milan.
le dimanche et les jours de fêtes des plus célèbres martyrs. Il donnait quelquefois à manger aux grands de l'empire, mais il n'allait jamais manger hors de chez lui, quelque prière qu'on lui en fît. Il en rapporte la raison dans son Traité des Offices:
« Les festins, dit-il, occupent et amusent trop; ils inspirent l'amour de la bonne chère, et obligent ( 582 ) d'entendre des discours qui ne roulent le plus souvent que sur les plaisirs et les maximes du monde. » Il avait encore pour maxime de ne se mêler jamais de mariage, et de ne procurer à personne aucune charge à la cour, pour n'être pas responsable des suites. Son assiduité à la prière était si grande, que, sans parler de l'église où il ne manquait jamais, il y employait encore la meilleure partie de la nuit.
La doctrine catholique et la discipline ecclésiastique eurent en lui un éloquent et zélé défenseur. Il combattit les ariens, et eut le courage de résister aux injustices des puissants de la terre. Pour ne citer que deux exemples de cette énergique résistance, il n'hésita pas à imposer la pénitence à Maxime, le meurtrier de Gratien, et de l'excommunier parce qu'il ne s'y soumettait pas. Et lorsque Théodose eut commis, malgré ses remontrances, le massacre de Thessalonique, où sept mille personnes périrent, et que ce prince se présenta à l'église après ce crime, Ambroise lui en refusa l'entrée: « Prince, lui dit-il, vous ne comprenez pas l'énormité de votre crime. Si la grandeur de votre puissance vous éblouit, sachez que vous êtes homme comme les autres. Et comment osez-vous vous présenter au temple du Seigneur ? Ces mains, encore teintes du sang innocent, oseriez-vous les étendre pour recevoir le corps sacré de Jésus-Christ ? Retirez-vous, prince, et n'ajoutez pas un nouveau crime à votre crime. » Un instant confus, Théodose lui répondit que David avait été un grand pécheur, et que Dieu avait eu cependant pitié de lui. « Eh bien, repartit Ambroise, embrassez comme lui la pénitence, puisque vous avez péché comme lui. » Et en effet l'empereur s'humilia devant Dieu et fit pénitence.
Cette fermeté, il l'employa contre les ariens, que nous avons déjà nommés, et il les fit condamner au Concile d'Aquilée. D'un autre côté, il était très miséricordieux pour les pécheurs repentants. C'est lui qui a eu la gloire d'enfanter saint Augustin à la vie de la grâce. En témoignage de son zèle pour la discipline ecclésiastique, nous rappellerons ici le rit particulier qu'il organisa dans l'église de Milan, et l'ouvrage qu'il a laissé, parmi tant d'autres, à l'usage du clergé, et ( 583 ) qu'il a intitulé Traité des Devoirs. Après vingt-deux ans d'épiscopat et de travaux pour la gloire de Dieu et la défense de la vérité, saint Ambroise tomba dangereusement malade. Visité par Honorat, évêque de Verceil, il reçut de ses mains le saint viatique, et mourut aussitôt après, les mains croisées sur sa poitrine. C'était le 7 décembre 397.

PRATIQUES. — Tous les siècles ont admiré la fermeté de saint Ambroise. Cette vertu, si nécessaire aux Pasteurs pour le maintien des lois de l'Église, ne l'est pas moins aux simples fidèles pour résister aux attaques que les enfants du siècle ne cessent de livrer aux vertus chrétiennes.

PRIÈRE. — Seigneur, qui, pour nous apprendre que la fermeté est une vertu indispensable dans un chrétien, avez institué un sacrement pour nous la donner; faites que nous montrions, dans toutes les circonstances, que vos disciples sont prêts à tout souffrir pour vous, et qu'ils n'ont d'autre crainte que celle de vous déplaire.


2ème Dimanche de l'Avent — PARTIES MOBILES MESSE DE SAINT PIE V
A TXT MESSE ( 2dimAvent )


IIe Dimanche de l'Avent
STATION À SAINTE CROIX EN JÉRUSALEM
Privilégié de 2e classe. — semi-double — ( Ornements violets ).
— PARTIES MOBILES.
Introït. ( Is. XXX, 30 ) — Peuple de Sion, voici que le Seigneur viendra pour sauver les nations; et le Seigneur fera entendre la majesté de sa voix pour la joie de votre cœur.
Ps. ( LXXIX, 2 ) Vous qui gouvernez Israël, prêtez l'oreille; vous qui menez Joseph comme une brebis.
V/. Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit. Comme il était au commencement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
— Peuple de Sion, voici que le Seigneur viendra pour sauver les nations; et le Seigneur fera entendre la majesté de sa voix pour la joie de votre cœur.

Collecte. — Seigneur, excitez nos cœurs à préparer les voies de votre Fils unique, afin que, par son avènement, nous méritions de vous servir avec un cœur pur: Lui qui vit, et règne avec vous en l'unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles.

 2ème Collecte. [ le prêtre dit: Prions ] — Ô DIEU, qui avez voulu que votre Verbe prît chair dans le sein de la bienheureuse Vierge Marie, lors du message de l'Ange, accordez à nos prières que nous ressentions les effets de l'intercession de celle que nous croyons véritablement Mère de DIEU. [ À la deuxième collecte on omet ce qui suit et de même pour la Secrète et la Postcommunion : Par le même Notre Seigneur Jésus-Christ, votre Fils, qui, étant DIEU, vit et règne avec vous en l'unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. ]

3ème Collecte. [ le prêtre omet le: 'Prions' et de même pour la Secrète et la Postcommunion ] [ — 'Ecclésiæ tuæ' ou 'Deus, ómnium', p. 42. Vu ce qui se passe concernant Paul VI, toujours vivant et prisonnier de ceux qui ont envahi l'Eglise et ont substitué le culte divin par le culte de l'homme, nous choisissons la prière 'Deus ómnium' pour le seul vrai Pape, Sa Sainteté
Paul VI ( quand saint Pierre était en prison toute l'Église priait pour lui, étudiez le problème! ).]

— Ô DIEU, pasteur et conducteur de tous les fidèles, regardez avec bonté votre serviteur Paul VI, que vous avez voulu mettre comme pasteur à la tête de votre Église: donnez-lui, nous vous en prions, d'être utile par ses paroles et son exemple à ceux qui sont sous sa conduite, afin qu'il parvienne, avec le troupeau qui lui a été confié, à la vie éternelle. Par notre Seigneur Jésus-Christ votre Fils, qui, étant DIEU, vit et règne avec vous en l'unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles.

ÉPÎTRE
Lecture de la lettre du bienheureux Paul, aux Romains, XV, 4—13.
MES FRÈRES: Tout ce qui est écrit a été écrit pour notre instruction, afin que, par la patience et la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l'espérance. Que le DIEU de patience et de consolation vous donne d'être unis de sentiment les uns avec les autres, selon Jésus-Christ, afin que, d'un même cœur et d'une même bouche, vous honoriez DIEU, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ. C'est pourquoi, accueillez-vous les uns les autres, comme le Christ vous a accueillis pour la gloire de DIEU. Car je déclare que le Christ Jésus a été le serviteur des circoncis, pour montrer la véracité de DIEU, pour confirmer les promesses faites à nos pères; et afin que les païens glorifient DIEU de sa miséricorde, selon qu'il est écrit: C'est pour cela, Seigneur, que je vous louerai parmi les nations, et que je chanterai la gloire de votre nom. Il est dit encore: Réjouissez-vous, nations, avec son peuple. Et encore: Louez le Seigneur, vous, toutes les nations; célèbrez-le, vous, tous les peuples. Isaïe dit aussi: Il paraîtra, le rejeton de Jessé, celui qui s'élèvera pour régner sur les nations; les nations espéreront en lui*. Que le DIEU de l'espérance vous remplisse de toute joie et de paix dans la foi, afin que vous abondiez dans l'espérance et dans la force de l'Esprit-Saint.
( MRCER ).

* Psaume XVII, 50; Deutéronome XXXII, 43; Psaume CXVI, 1; Isaïe XI, 10.

GRADUEL ET ALLÉLUIA ( Ps. XLIX, 2-3 et 5 ).
Graduel:
De Sion va briller l'éclat de sa beauté: DIEU viendra visiblement. V/. Rassemblez devant lui ses saints, qui ont scellé son alliance par des sacrifices.
Alléluia, Alléluia. V/. ( Ps. CXXI, 1 ). Je me suis réjoui de ce qui m'a été dit: Nous irons dans la maison du Seigneur. Alléluia.

ÉVANGILE
Saint Matthieu, XI, 2—10.
EN CE TEMPS-LÀ, Jean, ayant appris dans sa prison les œuvres du Christ, envoya deux de ses disciples lui dire: Étes-vous celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre? Jésus leur répondit, et dit: Allez, rapportez à Jean ce que vous avez entendu et ce que vous avez vu. Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont guéris, les sourds entendent, les morts ressuscitent, les pauvres sont évangélisés. Et bienheureux est celui pour qui je n'aurai pas été une occasion de scandale. Comme ils s'en allaient, Jésus se mit à dire aux foules, au sujet de Jean: Qui êtes-vous allés voir dans le désert? Un roseau agité par le vent? Mais qu'êtes-vous allés voir? Un homme vêtu avec mollesse? Mais ceux qui sont vêtus avec mollesse habitent dans les maisons des rois. Qu'êtes-vous donc allés voir? Un prophète? Oui, je vous le dis, et plus qu'un prophète. Car c'est celui dont il est écrit: Voici que devant ta face j'envoie mon ange, qui devant toi te préparera le chemin. ( MRCER).

OFFERTOIRE ( Psaume LXXXIV, 7—8 )
Ô DIEU, en vous tournant vers nous, vous nous donnerez la vie, et votre peuple se réjouira en vous. Montrez-nous, Seigneur, votre miséricorde, et donnez-nous votre salut.

SECRÈTE.
— Laissez-vous fléchir, nous vous en prions, Seigneur, par nos humbles prières et oblations, et comme nous n'avons aucun mérite qui plaide en notre faveur, assistez-nous de votre secours. Par notre Seigneur Jésus-Christ votre Fils, qui, étant DIEU, vit et règne avec vous en l'unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles.

2ème secrète ( 'In mentibus' p. 41 ):
Affermissez dans nos âmes, nous vous en prions, Seigneur, les mystères de la vraie foi; afin qu'en confessant la conception dans le sein de la Vierge d'un Homme-Dieu véritable, nous méritions par la vertu de sa résurrection salutaire, de parvenir à l'éternelle félicité. [ Par le même Notre Seigneur Jésus-Christ, votre Fils, qui, étant DIEU, vit et règne avec vous en l'unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. ]

3ème secrète ( 'Oblatis' p. 42 ):
Laissez-vous fléchir, nous vous en prions, Seigneur, par l'offrande de ces dons, et dirigez sous votre continuelle protection votre serviteur Paul VI, que vous avez voulu établir pasteur de votre Église. Par notre Seigneur Jésus-Christ votre Fils, qui, étant DIEU, vit et règne avec vous en l'unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles.

PRÉFACE n° 10, p. 475 ( MRCER ).
Préface de la sainte Trinité.
( Cette préface se dit le jour de la sainte Trinité, aux messes votives de la sainte Trinité, et tous les dimanches qui n'en ont pas de propre. )

Il est vraiment digne et juste, équitable et salutaire, de vous rendre grâces en tout temps et en tous lieux, Seigneur, Père saint, DIEU tout-puissant et éternel, qui avec votre Fils unique et l'Esprit-Saint, êtes un seul DIEU et un seul Seigneur; non dans l'unité d'une seule personne mais dans la Trinité d'une seule substance. Car, ce que, sur la foi de votre révélation, nous croyons de votre gloire, cela nous le croyons également de votre Fils, nous le croyons de l'Esprit-Saint, sans aucune différence; en sorte que dans la confession de la vraie et éternelle divinité, nous adorons tout ensemble et la distinction des personnes et l'unité de l'essence et l'égalité de la majesté que louent les Anges et les Archanges, les Chérubins et les Séraphins, ne cessant de chanter tous les jours, d'une voix unanime:

Saint, Saint, Saint, est le Seigneur, le DIEU tout-puissant. Le ciel et la terre sont remplis de votre gloire. Hosanna au plus haut des cieux. Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. Hosanna au plus haut des cieux.

COMMUNION ( Bar. V, 5; IV, 36 ):
Lève-toi, Jérusalem, et tiens-toi sur la hauteur; et vois la joie qui te viendra de ton DIEU.

POSTCOMMUNION.
— Rassasiés par cette nourriture spirituelle, nous vous demandons instamment, Seigneur, de nous apprendre par la participation de ce mystère, à mépriser les choses de cette terre et à aimer celles du ciel. Par notre Seigneur Jésus-Christ votre Fils, qui, étant DIEU, vit et règne avec vous en l'unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles.

2ème POSTCOMMUNION ( 'Gratiam' p. 41 ).
— Répandez, nous vous en prions, Seigneur, votre grâce dans nos âmes, afin qu'ayant connu par le ministère de l'Ange l'incarnation du Christ votre Fils, nous arrivions, par sa passion et sa croix, à la gloire de la résurrection. [ Par le même Notre Seigneur Jésus-Christ, votre Fils, qui, étant DIEU, vit et règne avec vous en l'unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. ]
3ème POSTCOMMUNION ( 'Hæc nos' p. 43 ).
— Que la réception de ce divin sacrement nous protège, nous vous en prions, Seigneur; qu'elle conserve aussi et fortifie à jamais, avec le troupeau qui lui est confié, votre serviteur Paul VI, que vous avez voulu établir pasteur de votre Église. Par notre Seigneur Jésus-Christ votre Fils, qui, étant DIEU, vit et règne avec vous en l'unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles.



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