Monday, 3 September 2012

Saint Michel, jour 1, triomphe de saint Michel au ciel.


Saint Michel, triomphe de saint Michel au ciel, jour 01.

        À l’aurore des temps, DIEU était seul avec ses anges. Il les avait créés innombrables pour entourer son trône, chanter sa gloire, adorer sa majesté. Or il Lui plut de les soumettre à une épreuve. Il se devait de récompenser leur fidélité en les confirmant dans la gloire et dans le bonheur.
            Quelle fut cette épreuve ? Plusieurs théologiens ont pensé que DIEU, soulevant devant eux un coin de l’horizon des temps à venir leur montra le Verbe fait chair :  « Voici, leur dit-Il, celui que j’ai choisi héritier de toutes choses. Son trône sera éternel, c’est à ma droite qu’il sera assis. » Et pendant qu’ils regardaient étonnés, une voix se fit entendre : « Que tous l’adorent ! ( 1 ). »
            À cet ordre, le chef des cohortes angéliques, Lucifer, s’émeut et s’indigne : « Adorer, se dit-il, c’est m’abaisser, je ne puis accepter cette humiliation. DIEU prend, pour l’élever à Lui, une créature d’un ordre inférieur ; eh bien ! moi aussi,  je vais monter, j’élèverai mon trône au-dessus des astres de DIEU, je m’assiérai sur la montagne de l’alliance et je serai semblable au Très-Haut ( 2 ). »
            Ces pensées orgueilleuses lui inspirent le cri de la révolte : « Je ne servirai pas ».
            Ce cri trouve un écho dans les phalanges célestes ; Lucifer rallie les révoltés et ils s’élancent vers les hauteurs.
            Ils montaient, quand un ange se dressant devant eux jeta le cri de fidélité : « Qui donc est comme DIEU ? » Ce fut le signal d’un grand combat ( 3 ) .
                L’issue n’en pouvait être douteuse. Bientôt on n’aperçut plus dans le ciel que le champion des droits de DIEU et l’armée des anges demeurés fidèles qu’il  avait conduits à la victoire : un abîme de feu s’était ouvert et avait englouti les rebelles.
            L’épreuve était passée, l’heure de la récompense était venue. L’ange dont la fidélité et la vaillance s’étaient ainsi signalées, devait être spécialement favorisé de DIEU. Il le fut. Il reçut son nom, ce nom de Michel qui fait sa gloire, puisqu’il est l’expression même de son cri de combat. Quis ut DEUS ?
            Et de plus il fut établi le chef de la milice céleste, le prince des anges.
            Le temps de la vie est pour nous le temps de l’épreuve. Rappelons-nous donc la fidélité de saint Michel, son cri de guerre et son triomphe. Que nos lèvres invoquent son nom, ce nom terrible à l’enfer, puisque c’est à ce nom que la puissance de Satan a été brisée, et que notre cœur redise son cri de victoire : Qui est comme DIEU ? Nous traverserons sans faiblir les jours de l’épreuve, et nous acquerrons des droits à la récompense promise aux vaillants.
Pratique. À l’exemple de saint Michel, défendons les droits de DIEU, quand ils sont attaqués devant nous.
 1. Hébr., I.
2. Isaïe, XIV, 13-14.
3 Apoc., XII, 7.

Histoire.

            Saint Michel est regardé comme l’ange protecteur du peuple de DIEU. Sa première manifestation est racontée dans l’histoire sainte.
            Abraham est assis à la porte de sa tente.
            Trois jeunes hommes se présentent à lui. Ils ont un aspect si plein de dignité et de majesté que le patriarche, se levant aussitôt, se prosterne devant eux.
            Il s’adresse à celui que les deux autres entourent : il lui semble plus grand, plus remarquable, et c’est lui en effet qui prend la parole. Il annonce à Abraham la naissance d’un fils et le châtiment de Sodome dont les crimes appellent la vengeance divine.
            Il est permis de le penser, c’est avec saint Michel qu’Abraham eut cet entretien si simple et si familier, où il demandait miséricorde pour les villes coupables ( I ).
            DIEU est père, il est toujours plus disposé à pardonner qu’à punir.
            Puisse-t-Il trouver chez nous assez de justes pour désarmer sa colère !

I. Corneille La Pierre, Comm. sur la Genèse, chap. XVIII.
A.V.A.M.

PRIÈRE
            
            Ô glorieux saint Michel, vous qui, à la tête des anges fidèles, fléchissez le genou devant le Seigneur Jésus, faites éclater, avec une nouvelle puissance, vos hommages et vos adorations, en échange des outrages et des blasphèmes dont ce divin Sauveur est l’objet ; prenez en main sa cause, obtenez-nous la grâce de mieux le servir, et prosternez devant sa majesté trois fois sainte tous ses ennemis contrits et humiliés. Ainsi soit-il.



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