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septembre – SAINTE ROSE DE VITERBE (
XIIIème SIÈCLE).
La vie de cette sainte fut courte, mais remplie de
faits merveilleux.
Elle naquit en 1240, dans la saison
où éclosent les roses et au milieu du bruit de l’assaut que livrait alors
contre sa ville natale l’empereur d’Allemagne Frédéric II, révolté contre la
Papauté qui, à la mort de son père, l’avait recueilli encore au berceau, et l’avait
élevé, qui lui avait, en outre, conservé la couronne de Sicile qu’il avait
héritée de sa mère, et avait fait d’heureux efforts pour le faire élire, à son
tour, empereur d’Allemagne ( 1 ).
Les parents de Rose était pauvres,
mais recommandables par leur ancienne noblesse et par une vertu à toute
épreuve.
Ils gémissaient sur les maux de l’Église,
quand DIEU leur donna cette enfant de prodige, qui devait y mettre un terme.
En effet, sans parler ici des
merveilles qu’elle avait déjà opérées et qui étaient comme le prélude par
lequel DIEU préparait le succès de la mission qu’Il allait lui confier, notre
sainte, à peine âgée de huit ans, était un jour, veille de la fête de saint
Jean-Baptiste, dans une extase profonde : la très-sainte Vierge lui
apparut et, après lui avoir prescrit d’aller, le lendemain, visiter les églises
du saint précurseur, et de prendre l’habit de saint François en l’église de
sainte Marie :
« Il te faudra, ajouta-t-elle,
combattre ensuite les ennemis de mon fils, à travers beaucoup de persécutions.
Ceux qui t’écouteront seront récompensés de DIEU, et ceux qui te mépriseront
seront sévèrement punis. »
Rose exécuta promptement ces ordres,
et prêcha la pénitence au peuple, un crucifix à la main. DIEU donna à sa parole
une éloquence et une sagesse qui frappèrent d’admiration tous ceux qui l’entendirent.
Sans autre maître que le Saint-Esprit, elle prouvait les vérités de la foi et
la nécessité de la papauté avec une force et une logique invincibles.
Les hérétiques voulurent entrer en
lutte avec elle, mais elle les réduisit bientôt au silence.
L’autorité des miracles vint s’ajouter
à l’éloquence de sa parole. Elle guérissait les maladies les plus incurables,
rendait la vue à des aveugles, en présence de milliers de témoins.
Le bruit de ces merveilles se
répandant au loin, on accourait de toutes parts pour la voir et pour l’entendre.
Pendant dix-huit mois ce fut un
spectacle on ne peut plus prodigieux et on ne peut plus admiré, que celui d’une
jeune enfant prêchant la soumission au Souverain-Pontife, convertissant les
hérétiques et apaisant les révoltes, au nom de DIEU qui l’envoyait et qui
autorisait sa parole en lui communiquant une puissance surhumaine.
Les cris de Vive le Pape, Vive Notre-Seigneur Jésus-Christ, succédèrent aux
désordres de la rebellion et des moeurs.
Cependant les impériaux frémissant
de rage, l’accablèrent d’outrages ; le gouverneur de Viterbe, cédant à
leur désir criminel, la fit venir et lui défendit de prêcher désormais. Mais
levant son crucifix, Rose répondit courageusement que « tant qu’elle aurait un
souffle de vie, elle ne cesserait d’annoncer la parole de DIEU et la soumission
à ses volontés. »
En effet, malgré les injures du
gouverneur, elle prêcha avec plus de hardiesse que jamais ; ce que voyant
, les partisans de Frédéric amenèrent le gouverneur, à force de menaces, à la
chasser de Viterbe avec ses parents.
Dans son exil, non-seulement elle
poursuivit sa mission, mais elle annonça la mort prochaine de Frédéric. C’était
en décembre 1250, le jour de la fête de saint Nicolas, dans le village de
Soriano :
« Je vous annonce, s’écria-t-elle
devant la foule assemblée, je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera d’un
grand soulagement à toute la chrétienté. Il a plu à Notre-Seigneur de retirer
de ce monde l’empereur Frédéric, le cruel persécuteur de l’Église catholique. »
Frédéric II mourut en effet dans la
Pouille, royaume de Naples, selon la prédiction.
À peine la nouvelle se fut-elle
répandue, que Rose fut rappelée dans sa patrie, où ses concitoyens la reçurent
en triomphe ; le Souverain-Pontife fugitif rentra dans Rome, et s’empressa
de remercier la sainte enfant des services qu’elle avait rendus au Saint Siège ;
la mission de celle-ci était finie ! DIEU lui accorda encore sept ans de
vie, qu’elle passa dans la retraite, la prière et les austérités.
Enfin son âme, languissant sur la
terre, s’envola vers son créateur le 6 mars 1258.
Son corps se conserve intact dans l’église
du monastère qui porte son nom.
Innocent IV commença le procès de sa
canonisation. Alexandre IV la déclara sainte de vive voix et permit de lui
rendre un culte public. Ce ne fut pourtant que sous Calixte III, en 1458, qu’elle
fut inscrite au martyrologe, après une longue et minutieuse enquête.
( 1 ) Voir l'Histoire de la vie d'Innocent III, par Hurter.
PRATIQUES.
— Tous les persécuteurs de la papauté sont jugés par l’histoire. Le Père
commun des fidèles a besoin de son indépendance ; sa liberté s’identifie
avec celle de nos consciences et celle de l’Église entière. C’est pourquoi DIEU
la venge toujours. Déclarons-nous donc ses défenseurs dévoués.
PRIÈRE.
— Levez-vous, Seigneur, et vengez votre cause. Les ennemis de votre Église
osent, de nos jours, attaquer l’indépendance de son chef vénéré ( Paul VI toujours vivant ). Confondez-les,
dispersez-les et surtout convertissez-les !
A.I.
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