Thursday 30 December 2010

SÉRIE 'J'Y CROIS' ( II ) : MADAME ROYER.

SÉRIE 'J'Y CROIS' ( II ) : MADAME ROYER.

Madame Royer naquit le 14 juin 1841. Elle fonda une association de prières et de pénitence. Elle mourut en 1924.

C’est par la vision de certains symboles, plus souvent que par des paroles, que Notre-Seigneur instruisit Madame Royer.

«Alors, une espèce d’aboiement de bête fauve m’empêcha de bien entendre … Je crus toujours voir en esprit une sorte d’énorme chien et Notre-Seigneur me fit comprendre par la suite, que cette bête, c’était le démon de la discorde, qu’on le mâterait avec une chaîne que je voyais dans la main de Notre Seigneur.
Durant deux jours, en assistant au Saint-Sacrifice, je compris ce qu’était cette chaîne, et je finis par deviner que c’était, que ce serait la charité, l’union, la vraie charité que prêchait Notre-Seigneur quand il disait : «On reconnaîtra que vous êtes mes disciples, si vous vous aimez les uns les autres. Si vous n’aimez que ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les païens font la même chose.»
On dit des martyrs : «Sanguis martyrum, semen christianorum». Or, la pénitence est un diminutif du martyr et, unie aux mérites du divin Rédempteur, ne serait-elle pas toute puissante pour dissiper les ténèbres de l’idolâtrie, du schisme et de l’hérésie ? »

Une autre fois, Madame Royer entend : « Un jour, toutes les épreuves auront une bonne fin, DIEU sauvera l’Église et la France, l’une par l’autre. »

Elle voit des gradins sur lesquels se trouvent des lys et des roses rouges. Beaucoup de ces gradins s’écroulent, les lys et les roses sont hachés. Notre-Seigneur lui dit qu’il s’agit des ordres religieux dispersés, persécutés ; du sang sera même répandu.»

Dans une vision, le Pape ( nous croyons qu’il s’agit de Paul VI toujours vivant ) disparut un jour au milieu de la désolation de l’Église. Elle fut effrayée, mais elle le vit reparaître quelque temps après.

Souvent des scènes symboliques se présentaient à ses yeux :
Un trône de bois auquel des ennemis s’attaquent avec des instruments tranchants, pour le renverser. Mais dessous, c’est la pierre sur laquelle ces instruments s’entament. Enfin beaucoup accourent pour protéger, orner et fleurir ce trône.

Une toile de tente abrite des méchants qui travaillent dans l’ombre et préparent des armes.

Une personne tient une couronne dans sa main pour la mettre sur sa tête. Beaucoup d’acclamations, mais il n’est pas sympathique : «Ce n’est pas celui que DIEU veut donner à la France.»

Notre-Seigneur pleure sur Paris comme autrefois sur Jérusalem et avec les mêmes plaintes.

Madame Royer voit une lumière éclatante : les multitudes y accourent. DIEU dit qu’il amènera les nations à cette lumière.

En 1871, Madame Royer reçut d’autres lumières en rapport avec l’Église tout entière, comme le remarque Charles Boissard :
 « Au mois de juillet, elle eut une image prophétique dont le sens ne lui fut pas clairement révélé.» La grande assemblée ecclésiastique qui s’offrit aux regards de la voyante évoque aujourd’hui pour nous le Deuxième Concile du Vatican (1962). Il ne saurait, en effet s’agir du Premier puisqu’à l’époque où Madame Royer eut cette vision, il était suspendu depuis un an. 

C’est la déclaration de guerre de la France à la Prusse, le 19 juillet 1870, lendemain de la Définition de l’Infaillibilité Pontificale, qui provoqua le départ des Évêques français et allemands et par conséquent la suspension du Concile.

« Au sommet de gradins s’élevant en forme de pyramide était assis le Souverain Pontife sous les traits d’un vieillard vêtu de blanc portant un sceptre. 

De chaque côté, des ecclésiastiques en différents costumes, garnissant les degrés. Ceux qui portaient les vêtements les plus simples et avaient les mains vides étaient les préférés de Notre-Seigneur. 
Au milieu de ces gradins, dans une lumière éblouissante, un agneau reposait, couché sur une croix. Les rayons de cette lumière atteignaient les ecclésiastiques et les pénétraient dans la mesure où ils ressemblaient à cet agneau immaculé.

Un homme, porteur d’une corbeille, gravit les degrés et offrit un présent au Souverain Pontife.

Madame Royer sentait qu’il s’agissait d’une proposition perfide.

Un grand désordre vint bouleverser toute l’ordonnance de cette scène.

Puis reparut la grande lumière dont l’éclat n’illuminait plus seulement les gradins de l’estrade, comme auparavant, mais descendait beaucoup plus bas, où des multitudes allaient et venaient fort empressées à leurs affaires et occupées de leurs soucis, et pourtant s’arrêtaient frappées par la splendeur de cette lumière.»

En 1872, lors d’une vision, Notre-Seigneur dit à Madame Royer :

« Mon Cœur est dévoré du désir de vous sauver, de vous délivrer … mais la justice divine me lie les mains ; je demande aux âmes qui m’aiment, je les supplie de m’aider, d’offrir avec moi des prières, des expiations pour apaiser la justice divine et hâter l’heure de la délivrance… »

« Même avec un petit nombre, j’entraînerai les faibles et les indécis et je remporterai la victoire, car voici venir l’heure où Je règnerai malgré Satan. Le monde entier verra que je ne suis pas seulement l’époux mystique des âmes pures et ferventes, leur consolateur, leur confident, mais que Je suis aussi leur DIEU, Roi de l’Église et du Monde, et que la victoire ne tient pas à la force des armes, ni au nombre, mais à Ma Volonté.»

En 1915, Madame Royer écrit :
« Le Sacré-Cœur nous sauvera, mais quand ? avec qui ? avec quoi ? … , c’est Son secret … La France sera comme désemparée … Les mauvais se détruiront eux-mêmes. Alors, arrivera celui qui doit tout restaurer. Il faudra bien accepter celui que la Providence enverra.»

Origine : Charles Boissard. La Vie et le Message de Madame Royer (1841-1924).
M. le Chanoine M.A. Despiney. Madame Royer.
J. Gonthier. Malédictions et Bénédictions.

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