CIRCONCISION DE NOTRE-SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST.
ÉVANGILE. — Saint Luc II, 21
La Circoncision.
† EN ce temps-là, le huitième jour, auquel l'Enfant devait être circoncis, étant arrivé, on lui donna le nom de Jésus, nom que l'Ange avait indiqué avant qu'il fût conçu dans le sein de sa Mère. — Credo.
Explication. — Il était d'usage chez les Juifs de donner un nom à l'enfant le jour de sa circoncision. N'était-il pas juste qu'au moment où le Fils de l'homme était inscrit parmi les enfants de Dieu, honoré de son alliance, comblé de ses dons et rendu héritier de ses promesses, Il prit un nom qui rappelât cette glorieuse Adoption et le caractère sublime dont il était revêtu?
Le Christ aussi voulut prendre son auguste Nom lorsqu'il fut circoncis, pour se conformer en tout, non seulement aux lois, mais encore aux pieuses coutumes du peuple de Dieu, et nous apprendre par là avec quelle fidélité nous devons nous conformer aux pratiques religieuses et aux rites de l'Église. Mais quel nom prendra-t-il? Qui a le droit de Lui imposer un nom? Aux pères appartient le droit de nommer leurs enfants. C'est pourquoi nulle créature dans le Ciel ou sur la terre, pas même Joseph et Marie, ne pouvait nommer le Fils de Dieu, car aucune n'était capable de comprendre l'excellence de sa nature et la dignité de ses fonctions. Dieu le Père pouvait seul donner à son Fils un nom qui exprimât parfaitement son caractère adorable.
Et voilà, en effet, que le Père Éternel charge un prince de sa cour d'apporter du Ciel en terre le nom de son Fils. L'Archange Gabriel, honoré de cette auguste mis-
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sion, vient annoncer à Marie et sa Maternité divine et le Nom qu'elle donnera au Fils qui naîtra d'Elle. Il fut aussi découvert par un Ange à Saint Joseph, dans une autre circonstance. Jusque là ce Nom adorable n'était connu que du Père Éternel, des Anges de Marie et de Joseph, le moment de le révéler au monde est arrivé.
« Le très Saint Nom de Jésus, dit Saint Bernard, est, avec raison, appelé une huile salutaire, qui éclaire dès que la charité l'allume, qui nourrit dès que le cœur la goûte, qui guérit lorsque la dévotion la répand. Toute nourriture de l'âme est sèche, si elle n'est trempée dans cette huile; elle est insipide, si elle n'est assaisonnée de ce sel.
Les livres n'ont point de goût pour moi si je n'y trouve le Nom de Jésus, tous les entretiens me déplaisent, si le Saint Nom de Jésus n'y revient souvent. Le Nom de Jésus est un miel à la bouche. Quoi de plus agréable aux oreilles! Mais quoi de plus doux au cœur!
Êtes-vous triste? que le Nom de Jésus passe du cœur à la bouche, il dissipe bientôt tous les nuages, ramène le calme et les beaux jours. Les remords de votre conscience vous jettent-ils dans le désespoir, êtes-vous alarmé à la vue effrayante de vos crimes, prononcez le Nom sacré de Jésus, et vous sentirez revivre la confiance, le tentateur sera mis en fuite. Tout l'enfer est désarmé au seul Nom de Jésus; c'est Lui qui fait couler tant de douces larmes durant la prière, c'est Lui qui donne un nouveau courage dans les périls.
Qui est-ce qui, ayant invoqué ce Nom adorable, n'en a pas aussitôt reçu du secours? Qui est-ce qui, agité par les plus violentes passions, et attaqué par les plus dangereux ennemis du salut, à eu recours à ce Saint Nom sans remporter la victoire?
Nom de force dans les combats. Nom de lumière dans les dangers, Nom de consolation dans les adversités de la vie, Nom de salut à l'heure de la mort, pour tous ceux qui l'ont eu gravé dans leur cœur! »
Friday, 30 December 2016
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