Saturday, 15 December 2012

- 16 décembre – SAINT EUSÈBE, ÉVÊQUE DE VERCEIL ( IVe SIÈCLE )..


-         16 décembre –
-         SAINT EUSÈBE,
-         ÉVÊQUE DE VERCEIL ( IVe SIÈCLE ).
          Sarde d’origine, Eusèbe devint évêque de Verceil, et honora ce siège par ses hautes vertus et son zèle apostolique.
            Il fut le premier évêque d’Occident qui soumit les clercs à la même discipline que les religieux, afin d’en faire des hommes supérieurs aux choses de la terre et entièrement dévoués à leurs fonctions.
            Il vivait lui-même avec eux, leur apprenant à veiller sur le peuple qui lui était confié, et à imiter en même temps les moines du désert, au milieu du monde.
            Il forma ainsi une pépinière de saints prêtres et de saints évêques.
            Cependant, il fut l’objet des persécutions des ariens, alors répandus dans tout l’Occident.
            Il souffrit, de leur part, l’exil et toute espèce de mauvais traitements et d’affronts.
            Le saint pape Libère rendit de lui ce glorieux témoignage, que la constance de sa foi, au milieu de ses épreuves, était pour lui un encouragement et une consolation au milieu des siennes propres.
            Voici quelle fut l’occasion des souffrances de notre saint.
            Sachant qu’Eusèbe était animé de l’esprit de DIEU, le pape Libère l’avait adjoint aux légats qu’il envoya à l’empereur Constance, favorable aux ariens, à l’effet d’obtenir de lui qu’il ne s’opposât pas à la réunion d’un concile pour décider entre saint Athanase et Arius.
            Eusèbe avait obtenu de l’empereur ce que le pape désirait.
            Un concile fut donc convoqué à Milan.
            Eusèbe y fut invité en même temps par Constance et par les légats du Saint-Siège.
            Mais le parti qu’il avait à prendre lui était tracé par sa foi.
            Il se prononça en faveur d’Athanase ; et comme les ariens comptaient quelques partisans parmi les évêques présents, il proposa de ne rien faire avant que ces évêques eussent souscrit la foi de Nicée.
            Cette proposition les irrita contre lui ; ils l’accablèrent d’injures et le firent exiler.
            C’est dans cet exil qu’il eut tant à souffrir de leur part, et qu’à la fin, n’en pouvant plus de coups, de faim et de supplices, il se livra à leur merci.
            Il écrivit à Scythopolis une lettre à son clergé, qui témoigne de son courage et de sa religion.
            Il fut ensuite déporté en Cappadoce, et enfin dans la haute Thébaïde.
            Cependant, Constance mourut et Julien l’Apostat lui succéda.
            Ce dernier permit aux évêques exilés de retourner dans leurs diocèses ; Eusèbe ne voulut pas rentrer dans le sien, avant d’être allé à Alexandrie pour se concerter avec Athanase sur les  moyens de remédier aux maux qui affligeaient l’Église.
            Après avoir raffermi l’Orient dans la foi de Nicée, il traversa l’Illyrie, et arriva dans l’Italie toute joyeuse de le revoir.
            Il occupa le repos qui lui était enfin rendu, à corriger les commentaires d’Origène sur les Psaumes, à traduire en latin ceux d’Eusèbe de Césarée, et à publier les uns et les autres. Notre saint mourut enfin à Verceil, vers l’an 370.

PRATIQUES. — Il est glorieux de souffrir pour la vérité. Les grands hommes ont accepté avec joie les souffrances pour une si noble cause. Mais nous, étudions-nous et aimons-nous la vérité ? Bravons-nous avec courage les mépris et les plaisanteries des méchants, et la pratiquons-nous coûte que coûte ? Sommes-nous fiers de souffrir pour le nom de Jésus-Christ ?
PRIÈRE. — Seigneur, rendez-nous de plus en plus dignes du titre de chrétiens. Faites-nous croître dans la connaissance de vos ineffables perfections et des vérités saintes que vous avez daigné nous révéler. Faites, en un mot, que nous nous glorifions de vous appartenir, et plutôt la mort que de nous séparer de vous !
A.I.

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