18 février — Saint du
jour —
SAINT SIMÉON, ÉVÊQUE MARTYR ( Ier SIÈCLE).
Siméon, fils de
Cléophas, frère de saint Joseph et ( fils ) de Marie, sœur de la sainte Vierge,
se mit à la suite de Notre-Seigneur et fut de ceux qui sont désignés sous le
titre général de Frères de Jésus-Christ. Après
le massacre de saint Jacques le Mineur par les Juifs, il fut élu évêque de
Jérusalem pour lui succéder. On croit qu’il avait aidé saint Jacques dans le
gouvernement de cette Église. C’est sous son épiscopat que Vespasien saccagea
et détruisit l’ingrate Jérusalem. Les chrétiens, miraculeusement avertis,
étaient sortis avec leur évêque. Ils revinrent s’établir au milieu des ruines. L’Église
y refleurit bientôt, et DIEU la glorifia par tant de prodiges qu’un grand
nombre de Juifs embrassèrent le christianisme.
Cependant deux
sectes se formaient déjà, celle des Nazaréens, qui admettaient que Jésus-Christ
était un prophète, mais qui niaient qu’il fût DIEU ; et celle des
Ébionites qui à ces erreurs ajoutaient que le divorce était licite et
légitimaient des crimes infâmes. Siméon empêcha, tant qu’il vécut, ces deux
hérésies de faire des progrès. Ce ne fut qu’après sa mort qu’il leur fut donné
de séduire beaucoup d’âmes.
Trajan avait
succédé à Domitien. Sous son règne Siméon fut saisi par Attique, gouverneur de
la Palestine. Après avoir résisté à de longs et cruels tourments, ce saint
vieillard fut crucifié à l’âge de 120 ans, et mourut du même genre de mort que
son divin Maître.
En France, on célèbre la fête de saint Angilbert, abbé de Saint-Riquier. Il mourut en 814.
PRATIQUES. — Les premiers disciples du Sauveur marchaient
à sa suite avec une humilité et une ferveur qui ne connaissaient aucune
vicissitude. Comment se fait-il que nous soyons si remplis de l’amour de
nous-mêmes et du monde, si impatients dans nos épreuves, si lâches dans l’accomplissement
de nos devoirs ? Ouvrons les yeux sur la contradiction qui existe entre
notre conduite et notre croyance.
PRIÈRE. — Ô Jésus, qui avez daigné nous adopter pour
frères dans le saint Baptême, donnez-nous la force de nous dévouer à votre
service jusqu’à la mort, et la grâce d’apprécier notre dignité de chrétiens de
façon à ne rien faire qui la compromette ou la déshonore.
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