24 septembre Saint Germer, abbé - VIIe siècle -
24 septembre
SAINT GERMER, ABBÉ ( VIIe SIÈCLE ).
Germer naquit à Warde, près de Gournai, sur la rivière d’Epte, qui sépare le diocèse de Rouen de celui de Beauvais. Ses parents, des plus considérables du pays par leur noblesse et leurs grands biens, et qui n’avaient que lui d’enfant, firent leur principale affaire de son éducation. Ils le confièrent à d’habiles maîtres, à qui ils recommandèrent surtout de le former à la piété.
Il passa quelque temps à la cour du roi Dagobert, et épousa une fille d’un seigneur du Vexin, dont il eut deux filles et un fils. La crainte qu’il eut de se laisser dominer par l’esprit du siècle, lui fit concevoir le dessein de chercher un asile pour travailler plus sûrement à son salut. Il alla donc trouver saint Ouen, et le pria de lui enseigner la conduite qu’il devait tenir. Ce pieux abbé lui conseilla de se retirer dans le cloître. Avec l’agrément du roi et le consentement de sa femme, Germer quitta le monde; après avoir reçu la tonsure et l’habit monastique, il se retira au monastère de Pantale, entre Brionne et Pont-Audemer, dont saint Ouen lui donna la conduite. Germer fut un modèle de pénitence, de veilles et de prières. Après avoir passé la journée à chanter les louanges de DIEU, il ne prenait le soir, pour toute nourriture, que du pain de matelot avec quelques légumes et de l’eau salée.
La communauté de Pantale était fort nombreuse. Il y avait d’excellents moines qui suivaient avec joie l’exemple de leur saint abbé; mais il y en eut aussi quelques-uns qui, ne pouvant souffrir son exactitude, résolurent de s’en défaire. Germer avait coutume de se lever la nuit pour aller prier à l’église, puis il revenait se coucher. Ces malheureux, qui connaissaient cette habitude de leur chef, cachèrent sous son lit un couteau la pointe en haut, de manière que le saint devait se l’enfoncer dans le corps en se recouchant; mais Germer ayant, contre sa coutume, tâté le lit en revenant, trouva le couteau. Il retourna à l’église, où il répandit beaucoup de larmes devant le Seigneur. Le même jour, après la conférence qui se faisait à la suite de tierce, il se prosterna en présence de toute la communauté, et sans dire ce qui lui était arrivé, il demanda d’être déchargé du gouvernement. Il se retira dans une grotte près du monastère. Il ne pensait qu’à s’y donner entièrement à DIEU par les exercices de la pénitence et les œuvres de charité envers les pauvres, lorsque saint Ouen le fit consentir à recevoir la prêtrise. Il continua la vie qu’il menait dans sa grotte, offrant tous les jours le sacrifice de nos autels; il était si pénétré de la grandeur de cet auguste mystère, qu’il ne l’achevait presque jamais sans verser de larmes.
Sur ces entrefaites, il apprit la mort de son fils, qui le fit rentrer dans la possession de tous ses biens. Après en avoir distribué une bonne partie à des hôpitaux et à des églises, il résolut d’employer le reste à fonder un vaste monastère, où il pût finir ses jours; c’est celui qui a été connu sous le nom de Saint-Germer-de-Flaye, à cinq lieues de Beauvais, du côté de Gournay-sur-Epte.
Germer vécut trois ans dans ce monastère, toujours appliqué à ses devoirs, et servant de modèle de la perfection religieuse. Ce fut ainsi qu’il se prépara à remettre son esprit entre les mains du Seigneur, qu’il avait servi avec tant de fidélité. Il mourut vers l’an 658.
PRATIQUES. — Si nous voulons parvenir à la perfection chrétienne, apprenons à l’exemple des saints à nous détacher de toutes les affections terrestres, et à converser beaucoup dans le ciel par notre union constante avec DIEU.
PRIÈRE. — Seigneur, nous vous avons beaucoup offensé; nous avons commis le mal en votre présence, accordez-nous la grâce de vous aimer de tout notre cœur et de toutes nos forces.
A.I.
Le mot de Yannick. Allez sur Maps Google.com. Tapez 'Saint Germer de Fly' - pas Flaye - France, il y a des photos de l'abbaye.
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