Le linceul arrive à Montfort par la
famille de Vergy propriétaire du
château de Montfort au xve siècle.
Cette famille serait entrée
en possession de cette relique grâce à Othon de la Roche, croisé bourguignon de la quatrième
croisade, qui l'aurait pris pendant le sac de Constantinople en
1204. L’existence de cette relique reste secrète dans cette famille jusqu’au
milieu du xive siècle. L'arrière-petite-fille d'Othon de la
Roche, Jeanne de Vergy, épouse Geoffroi
de Charny en 1340.
Geoffroy
de Charny fait le vœu d’édifier une collégiale et d’y déposer le suaire en remerciement à la Sainte-Trinité, à laquelle il attribuait
la réussite de son évasion des prisons anglaises. La collégiale est achevée en 1353, Geoffroy de Charny meurt à la
bataille de Poitiers (16 septembre 1356), le
linceul est déposé à Lirey ( Aube
) en 1357 par son fils.
Le
linceul demeure à Lirey jusqu'en 1360. À cette date, l'évêque de Troyes Henri de
Poitiers interdit les ostentations, considérant que le linceul doit être faux. Jeanne
de Vergy prend peur et met alors
le linceul en sécurité dans son château fortifié de Montfort, il y restera 28
ans jusqu'à son décès en 1388. Son
fils redonne aux chanoines de
Lirey la relique en
1389. Craignant
pour la conservation du linceul, pendant la Guerre
de Cent Ans les chanoines de Lirey, le confient en
1418 à Marguerite de Charny, petite-fille de Geoffroy de Charny qui le
plaça à nouveau dans son château de Montfort. Puis il sera déplacé à
Saint-Hippolyte ( Doubs ), un fief de son mari, Humbert de Villersexel.
À la mort d'Humbert de
Villersexel en 1438, les chanoines de Lirey se pourvurent en justice pour
forcer son épouse à restituer la relique, mais celle-ci refusa et exposa le
linceul à chacun de ses voyages notamment à Liège, Genève, Annecy, Paris, Bourg-en-Bresse, Nice.
Le 13 septembre 1452, elle
vend la relique à Anne de Lusignan, épouse du duc Louis Ier de Savoie, contre le château de Varambon. Le Linceul est dès lors
conservé dans une nouvelle église, la Sainte-Chapelle de Chambéry, élevée à la dignité de
collégiale par le pape Paul II. En 1464, le duc
accepte de verser une rente aux chanoines de Lirey contre l'abandon des
poursuites. Quant à Jeanne de
Charny, elle décède le 7 octobre 1460 et est "excommuniée au-delà de la
mort".
Sources. Wikipedia.
sources utilisées pour la rédaction de cet
article :
·
Renée et Michel PAQUET, La
seigneurie de Montfort en Auxois au fil des siècles, Edition JC Dan
Partners, 3e édition Mai 2004 (ISBN 978-2-9515440-0-0) 

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Le petit mot de
Yannick 29 décembre 2013.
Si on lit bien ce
texte de Wikipedia on se rend compte qu’il doit y avoir une erreur.
En effet, que
lit-on à la fin ?
Nous lisons
‘Jeanne de Charny’
qui décède le 7 Octobre 1460 est excommuniée au-delà de la mort.
MAIS, il n’y a pas
de Jeanne de CHARNY - qui décède le 7 octobre 1460 - dans ce que nous lisons -29 décembre 2013- sur Wikipedia.
ou plutôt il y a une Jeanne
de Vergy, qui épouse un de Charny, qui ne nous semble pas mériter une excommunication, et encore moins 'au-delà de la mort', et elle meurt en 1388,
et une
Marguerite de Charny.
De laquelle des deux s'agit-il quant à l'excommunication au-delà de la mort ?
De laquelle des deux s'agit-il quant à l'excommunication au-delà de la mort
Qu’aurait fait de mal Jeanne de Vergy de Charny pour mériter l’excommunication au-delà de la mort ? C’est bien la pire des excommunications puisque la personne excommuniée ne peut plus faire pénitence, accuser sa faute et se remettre en accord avec l’Église; ça ressemble fort à la prononciation de la reconnaissance de la finale condamnation d’un pécheur/d’une pécheresse, l’inverse de la canonisation d’un saint.
Jeanne de Vergy de Charny a
pris peur et a caché le Saint Suaire chez elle jusqu’à sa mort, parce que l’évêque
de Troyes Henri de Poitiers en interdit l’ostentation pensant qu’il s’agissait d’un faux. Cela ne
date donc pas d’hier si les évêques font des erreurs mais il faut comprendre
que plus la chose est sainte plus le démon s’acharne contre elle.
L’évêque cependant
a toutes les grâces pour recevoir la lumière sur les choses de DIEU dans son
diocèse. Si Henri de Poitiers s’est trompé à ce point, c’est qu’il n’a pas
employé les moyens mis à sa disposition pour avoir la pleine lumière sur le
saint Linceul.
Nous nous rappelons
qu’un paysan ayant fait décocher une flèche sur son bœuf qui s’était échappé et
la flèche étant revenue, l’évêque du lieu mis au courant demanda au Ciel des
lumières en instituant trois jours de jeûnes. Et il eut la lumière.
Henri de Poitiers
a-t-il prié, a-t-il jeûné, a-t-il demandé à ses ouailles de jeûner avec lui
pour avoir des lumières sur ce linceul ? Ce n’était pourtant pas une pièce
quelconque, et se prononcer contre en tant qu’évêque n’était pas une
déclaration aux conséquences quelconques. Elle priverait les fidèles d’une
consolation énorme par la contemplation de la Face de leur cher Sauveur.
Montrez-nous, Seigneur, votre Face, etc.
Montrez-nous, Seigneur, votre Face, etc.
À la décharge de l’évêque
Henri de Poitiers soulignons qu’à cette époque où la photo n’existait pas le
visage de Notre-Seigneur crucifié n’apparaissait que comme le négatif d’une
photo, si je crois bien me souvenir. Il faut que je recherche, car aujourd’hui
que nous avons le visage comme une autre photo nous avons tendance à oublier
toute la genèse de ce linceul.
LÁ, NOUS AVONS LE
VISAGE même du crucifié, son corps entier après la passion. Ne nous étonnons donc pas de la rage de Satan contre cette mille fois sainte relique. N’y a-t-il pas
eu le feu, il y a peu, à Turin dans la chapelle pour la détruire? Sans l’intervention
courageuse de quelques braves, c’en était fait de ce linge sacré.
Marguerite de Charny, par contre, a eu un comportement beaucoup moins catholique, semble-t-il.
Pendant la guerre
de cent ans les chanoines de Lirey lui confient la relique.
À la mort de son
mari les chanoines lui redemandent la relique par voie de justice mais elle s’y
refuse.
Pire, un 13
septembre 1452, elle vend la relique contre un château.
D’un autre côté
contre l’abandon des poursuites judiciaires, le duc de Savoie accepte de verser une rente
aux chanoines en 1464. Lesquels chanoines ne sont là avec leur chapelle élevée
en collégiale, que pour la sainte relique.
Il semble donc bien
que ce soit Marguerite de Charny morte le 7 octobre 1460 et non Jeanne de Vergy de Charny qui soit excommuniée au-delà de la mort.
Donc, à la place de Jeanne de Charny, elle décède le 7 octobre 1460 et est "excommuniée au-delà de la mort". Lisons Marguerite de Charny.
Donc, à la place de Jeanne de Charny, elle décède le 7 octobre 1460 et est "excommuniée au-delà de la mort". Lisons Marguerite de Charny.
Ce qui revient à
dire, L’Église n’excommunie pas pour rien, que ce linceul est revêtu d’une
immense grandeur.
‘Le
Linceul est dès lors conservé dans une nouvelle église, la Sainte-Chapelle de Chambéry,
élevée à la dignité de collégiale par le pape Paul II’.
On se sait pas si
Marguerite de Charny a vendu la sainte relique en échange du château avec
conditions de lui bâtir une chapelle, d’y mettre des chanoines pour la protéger
et prier devant elle, nous l’espérons pour son âme.
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